Le PCAET est un outil de lutte contre le changement climatique, défini sur le profil du territoire, qui apporte des réponses aux objectifs internationaux et nationaux sur le sujet.
Il se compose d’un diagnostic et d’un programme d’actions concrètes et chiffrées qui a pour but l’atteinte des objectifs stratégiques et opérationnels fixés.

Pourquoi un plan climat ?

Le Plan Climat-Air-Énergie Territorial (PCAET) est un projet territorial de lutte contre le changement climatique et la pollution de l’air. Il a deux objectifs :

Les grandes lignes

• Maîtriser la facture énergétique, réaliser des économies et réduire la vulnérabilité du territoire face au coût de l’énergie fossile et fissile
• Développer de nouveaux modes de financement locaux
• Diminuer les émissions de GES et la pollution atmosphérique
• Valoriser les ressources locales d’emplois non délocalisables dans la rénovation des bâtiments, les transports, les énergies renouvelables, les circuits courts alimentaires...
• Favoriser la montée en compétences pour les emplois locaux existants
• Développer l’innovation (transition énergétique, numérique, économie circulaire)
• Augmenter l’attractivité du territoire en améliorant la qualité de l’air, en préservant le cadre de vie et la biodiversité,  en adaptant les modes de vies et de consommation
• Anticiper les événements climatiques qui ne pourront être évités.

Les objectifs nationaux

Les objectifs nationaux inscrits dans la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte.

La démarche territoriale

Le PCAET doit être, dans son contenu et dans le processus d’élaboration, conforme au décret d’application n°2016-849 du 26 juin 2016.
La première étape de la démarche consiste à réaliser un diagnostic territorial qui comprend

Les changements climatiques

Les changements climatiques ont une incidence sur :

• Les écosystèmes : biodiversité, stockage du carbone, habitats naturels…
• Les activités humaines : agriculture, eau douce, santé…
• Les activités urbaines : transports, infrastructures, styles de vie…
• Les systèmes économiques : énergies, productions, industries des matières premières…

Les changements climatiques sont une réalité locale sur le territoire de l'Agglo du Saint-Quentinois

• Les températures moyennes annuelles ont augmenté de 1,1 °C depuis 50 ans.
• Le nombre de nombre de jours de gel a baissé de 1/4 entre 1967 et 2017.
• Le cumul des précipitations n’a pas révélé d’augmentation sensible.

Évolution des températures

Précipitations et nombres de jours de gel

Sur la base des simulations Météo-France, scénario GIEC* intermédiaire (stabilisation des concentrations en CO₂), horizon 2100 :

• Hausse des températures moyennes : + 4 °C en 2100
  • 1976-2005 : 10°C
  • Simulation 2021-2050 : 11 à 12°C
  • Simulation 2100 : 13-14°C

• Précipitations : évolution sensible
  • Cumul : hausse en horizon proche (déjà observable), puis baisse à l’horizon lointain
  • Hausse des précipitations extrêmes pour l’horizon lointain

• Nombre de jours de gel par an : moins de 30 jours d’ici 2100

• Augmentation du nombre de jours de vagues de chaleur par an :
  • 1976-2005 : moins de 20
  • Simulation 2021-2050 : 25 à 35
  • Simulation 2100 : une quarantaine

• Nombre de jours de sécheresse : +20%

*GIEC : Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat

Les émissions de gaz à effet de serre

Le Bilan Carbone® de l'Agglo

Le bilan Carbone® a pour objectif de mesurer les émissions de GES sur le territoire. L’unité couramment utilisée est la Tonne équivalent CO₂ ou Teq CO₂. Cette unité, commune pour l'ensemble des gaz, prend en compte leurs durée de vie et capacité à réchauffer la planète.

Les émissions de GES générées sur le territoire sont réparties en deux catégories distinctes : les émissions directes (émises sur le territoire) et indirectes (émises à l’extérieur du territoire mais à cause du territoire).

Les émissions de GES du territoire

Les émissions directes + indirectes représentent 750 000 Teq CO₂ par an, soit environ 9 Teq CO₂ par habitant.

Les polluants représentent un risque pour la santé et pour l’environnement.
Ce sont des gaz ou des particules irritants et agressifs qui pénètrent dans l’appareil respiratoire. Ils peuvent être liés à certains problèmes de santé tels que les affections respiratoires, les baisses de capacité respiratoire, l’augmentation de la morbidité cardio-vasculaire, la dégradation des défenses de l’organisme aux infections microbiennes…
Les polluants sont aussi responsables de la dégradation de certains matériaux : corrosion, noircissements et encroûtements des bâtiments. Ils ont également des effets néfastes sur les espèces végétales.

Les émissions de polluants

Le diagnostic de la qualité de l’air de l’Agglo du Saint-Quentinois a permis de mettre en évidence les principales sources d’émissions pour chacun des polluants réglementés.
Il met en relief les secteurs à enjeux, pour lesquels les leviers d’action sont les plus intéressants.

Détail des principaux émetteurs

Les épisodes de pollution (2011-2017)

Si une grande partie des valeurs réglementaires sont respectées, des valeurs ponctuellement élevées sont régulièrement enregistrées sur la région Hauts-de-France, impliquant le déclenchement de niveaux d’information / recommandation (NIR) voire d’alerte (NA).
Au total pour la région Hauts-de-France, 391 jours en dépassement ont été comptabilisés entre 2011 et 2017.

Les consommations d'énergie

• Les consommations des transports de passagers et de marchandises sont estimées à 630 GWh environ.
• Le secteur industriel représente environ 270 GWh sur le territoire.
• Les consommations d’énergie du secteur résidentiel sont de 735 GWh.
• Les consommations d’énergie du secteur tertiaire sont de 325 GWh.
• Les consommations d’énergie du secteur agricole sont de 42 GWh, et correspondent à 98% au carburant des tracteurs. Les 2% restants représentent les consommations des bâtiments

Les réseaux de distribution d’énergie

Le réseau d’électricité

L’ensemble du territoire possède une couverture électrique importante avec des réseaux variés.
Une ligne électrique Très Haute Tension à 225 000 V traverse l’est du territoire, ainsi que plusieurs lignes à 63000V.
Le réseau électrique Haute Tension et Basse Tension d’Enedis couvre l’ensemble du territoire.

Le réseau de gaz

Plusieurs canalisations de transport de gaz desservent le territoire. Il est également  irrigué par un réseau dense de canalisation GRDF qui desservent 15 communes au centre et au sud de l’agglomération

Le réseau de chaleur

Il existe un réseau de chaleur sur la ville de Saint-Quentin. Sa longueur est de 14km pour un volume d’environ 700m3 d’eau.

Les productions d’énergies renouvelables

La production d’énergie thermique représente 49% de la production locale renouvelable, l’électricité 51%.
Les énergies renouvelables couvrent 8% des consommations actuelles.

Le potentiel de développement des énergies renouvelables

Le potentiel de développement global est de l’ordre de 28% des consommations énergétiques actuelles du territoire à l’horizon 2030, et de l’ordre de 55% à l’horizon 2050.

Le potentiel de réduction des consommations d’énergie

La réduction des consommations maximales est estimée à 51 %, pour un total d’énergie économisée de 1 100 GWh/an.

En supposant l’application de l’intégralité des réductions, la consommation d’énergie du territoire serait de 975 GWh/an.

Vision en 2050

Le graphique représente le potentiel maximal de réduction des consommations et le potentiel maximal de production d’énergie renouvelable en 2050.

Le gaz et l’électricité de réseau pourront être en partie renouvelable.

Le potentiel de réduction des émissions de GES

Le potentiel total de réduction des émissions directes de GES

Il est de 83% sur le territoire.
Le secteur résidentiel présente un potentiel de réduction de 92%. Le potentiel est important aussi pour le tertiaire avec 89% et pour l’industrie avec 85%.
Pour les transports, les émissions de GES baissent de 84%.
Enfin, le secteur agricole présente un potentiel global de réduction de 48%.

Le potentiel total de réduction des émissions totales de GES

En 2050, les émissions totales de GES pourront représenter 257 000 de Teq CO2 contre 730 000 aujourd’hui.

Le potentiel de réduction des émissions de polluants

Merci d’avoir pris connaissance des informations concernant l’élaboration du PCAET de l’Agglo. Ci vous souhaitez avoir des informations complémentaires, n’hésitez pas à nous contacter via le formulaire ci-dessous.